Tendances de la philanthropie au Canada (KCI)


Un résumé des tendances que prévoit le cabinet canadien de conseil en philantropie KCI. (l’étude (ici en intégralité).

Nos remarques en italique

1. Programmes de collecte :

diversification des sources de revenu, rôle accru des grands donateurs, augmentation du nombre de dons planifiés. Les efforts viseront moins la prospection que le renouvellement (voire l’augmentation ?) de l’engagement des donateurs actuels, et le rapatriement des donateurs perdus durant la récession.

2. Maximisation de la valeur des donateurs

Il s’agit de maximiser la valeur de la relation avec le donateur pour la durée de son engagement. Ainsi, la collecte de fonds annuelle devient moins une question de renouvellement et d’acquisition et beaucoup plus une question de gestion de la relation.

3. Technologies nouvelles et médias sociaux

L’impact de l’utilisation des nouveaux outils sera plus important au niveau des petits dons.

4. Participation des principaux donateurs

Les grands donateurs limiteront de moins en moins leur rôle à celui de pourvoyeur de fonds : ils souhaitent s’impliquer d’avantage, pour faire profiter de leur réseau, ou de leur expertise

5. Collaboration

Cette collaboration est celle qui unit autour d’un projet précis les donateurs, les entreprises, les fondations, les pouvoirs publics, et les différentes associations concernées.

6. Bénévoles

Les actions de fidélisation et de prospection seront de plus en plus menées par des professionnels, les bénévoles continueront à jouer un rôle majeur de personne contact auprès des donateurs potentiels. Parallèlement, et comme les grands donateurs, des bénévoles clés s’engagent de façon plus poussée.

7. Génération Y

Avec une différence en particulier dans le domaine du style de gestion, qui devra être basé sur un modèle moins autoritaire et plus collaboratif.




    L’usage des réseaux sociaux par les associations (étude NTEN – avril 2010)


    Rapide synthèse d’une étude (disponible ici dans son intégralité), menée en février et mars 2010 auprès de 1173 associations aux états-unis.

    Nos commentaires et questions, non tirées de l’étude,  sont en italique.

    L’enquête (réalisée conjointement par Nten, Common Knowledge,  et the Port), portait sur:

    • L’utilisation des réseaux sociaux commerciaux (Facebook, Twitter, etc.)
    • L’utilisation des réseaux sociaux privés (développés sur le propre site des associations, avec des outils privés ou des solutions standards du marché tels que celles proposées par Ning ou thePort)

    Un tableau général permet une première comparaison :

    • La tendance la plus notable semble être la diminution importante de l’usage des réseaux privés, passés de 30% en 2009 à 22% en 2010. (Il aurait été intéressant de savoir si les associations ayant abandonné cette solution l’ont fait au profit d’un réseau commercial, ou ont purement abandonné cette activité).

    Quelques résultats pour les réseaux commerciaux

    • Facebook reste le plus utilisé, par 86% des répondants (74% en 2009)
    • La taille de la communauté Facebook a considérablement diminué, passant en moyenne de 5 391 à 2 440 membres en 2010. Ceci est expliqué par un grand nombre de communautés récentes. (Il serait intéressant de savoir si l’on n’assiste pas également à une multiplication du nombre de communautés par associations, plus ciblées donc plus restreintes.)
    • Twitter a connu une croissance importante, passant de 43% en 2009 à 60% en 2010.
    • Augmentation également de la taille de la communauté, mesurée pour Twitter par le nombre moyen d’abonnés, qui est passé de 286 à 1 792. Concernant Twitter, la question qui se pose de façon générale est de savoir si cet outil est réellement utilisé comme support d’un réseau social, alimenté donc par des communications bidirectionnelles. Tous secteurs confondus, il semble que cela ne soit pas le cas. Voir à ce sujet ce billet publié ici par ReadWriteWeb, selon lequel seules 22% des communications sur Twitter sont bidirectionnelles. Dans le cas des associations en France, la lecture du compte Twitter de certaines (chiffres au 14 mai 2010) semble confirmer cette hypothèse :

      • Amnesty : 30 abonnements, 1668 abonnés
      • ACF : 0 abonnements, 148 abonnés
      • Fondation d’Auteuil : 0 abonnements, 73 abonnés

      La Fondation Lejeune échappe  à ce schéma ayant autant d’abonnements que d’abonnées (245)
      Il semble donc bien qu’actuellement, faute probablement de ressources plus que par une réelle stratégie dans ce sens, la plupart des associations utilisent Twitter plus comme un flux RSS amélioré (par le non anonymat des abonnés) que comme un réel moyen d’échange.

    • 2/3 des répondants allouent moins d’un demi ETP à la promotion et à la gestion de leurs réseaux.

    Quelques résultats pour les réseaux privés

    • Une diminution de leur nombre : nécessitant de plus importantes ressources, cette évolution semble logique en période de récession.
    • Un rôle plus lié à l’activité (program delivery, customer support), qu’à la communication et à la recherche de fonds

    Quelques tableaux de résultat

    Ressources humaines

    Taille de la communauté




    rapport d’activité interactif : l’exemple de L’oréal


    (Le site visible ici, développé par l’agence Verbe du groupe Publicis Consultant)

    Sans aller jusqu’à une présentation aussi luxueuse, produit oblige, certaines associations pourraient s’inspirer de cet exemple pour concevoir un mini site, ou adapter des pages dédiées de leur site, réservées à une présentation interactive et dynamique de leurs activités.

    Quelques idées à noter :

    La présentation interactive des tableaux et graphiques présentant l’activité, les résultats financiers, etc.

    Le choix des chapitres en bas de page, par le biais de vignettes animées

    (vous n’échapperez pas à la vidéo des dirigeants !, mais son caractère institutionnel est gommé par la possibilité de n’en visionner que certaines parties, en choisissant la question que l’on souhaite poser)

    Les liens permanents sur le rapport d’activité, en version à feuilleter en ligne ou à télécharger





    un SDF tagamogtchi pour votre Iphone (association depaul UK)


    (tweeté par CulturePub, et vu ici sur le blog de Pierre-Jean Choquelle).

    L’application s’appelle iHobo, que l’on pourrait traduire par e-sdf, ou e-vagabond (voir la page wikipedia Hobo ici).

    Elle est lancée par l’association DEPAUL UK (site ici), en collaboration avec Publicis London.

    Une fois l’application chargée, votre Iphone sera occupé par un jeune SDF durant trois jours, période pendant laquelle vous serez incité à le  nourrir, le financer, lui apporter un réconfort, bref vous en occuper.

    A intervalles régulier, le iHobo se manifeste pour solliciter votre aide. De la rapidité de votre réaction pourra dépendre son efficacité.

    Pour ceux que la technique intéresse, c’est la dernière version 3.0 du firmware de l’Iphone qui apporte de nouvelles fonctions de push,  permettant au iHobo de se manifester et d’exprimer ses besoins.

    A l’issue de la période de 3 jours, l’application passe à une phase plus didactive et pédagogique, et incite à passer à l’acte, et en particulier à faire un don à l’association.

    L’enjeu pour cette association, spécialisée dans l’aide aux jeunes en difficulté, est de toucher un public jeune, pour lui faire prendre conscience de la réalité des besoins des jeunes en difficulté.

    Polémique en vue, assumée par l’association qui explique dans son dossier de presse :

    « Toutes les étapes du processus de conception et de développement de l’application ont été discuté et approuvés par un groupe d’étude de personnes ayant bénéficié de l’aide de Depaul UK. Ces jeunes gens ont approuvé les fonctionnalités de l’application, et étaient totalement en accord avec notre démarche. Le nom donné à l’application Ihobo a également fait l’objet d’un consensus, le but étant d’attirer l’attention »